La magie de François Ziegler

Souvent le magicien demande au spectateur de mettre sa carte "n'importe où" dans le jeu, et s'empresse derrière de remélanger ou couper le jeu pour la contrôler là où il veut. C'est un peu paradoxal, si le spectateur "la perd" lui-même en là mettant à l'endroit de son choix, il ne devrait pas y avoir lieu a rebidouiller derrière. Et pourtant presque tout le monde le fait, moi y compris. A mon avis, la seule justification, ou du moins la plus facile et évidente, est de dire au spectateur de "remettre sa carte dans le jeu" et ensuite "pour que ni vous ni moi ne sachiez par la suite où elle est, je vais mélanger le jeu (ou le couper)". Même si, en toute logique, le spectateur aurait pu (dû) le faire lui-même ... De ce point de vue, le saut-de-coupe est la solution la meilleure  car le magicien est supposé laisser la carte là où le spectateur l'a mise. Mais il est difficile de faire un saut-de-coupe convaincant et qui ne se se...

Je suis actuellement en période de "rangement" ... Je lis beaucoup, et visionne aussi pas mal de vidéos, et chaque fois que je vois un tour qui me plaît et que j'ai envie de faire, je l'essaie puis le décris en Français et le range dans un répertoire. J'en ai comme ça environ 450. Il est clair que dans tout ça il y a du tri à faire. Les classer en tours de cartes, de close-up, de mentalisme, etc .. puis, si c'est des cartes, en tours improvisés, à montages, avec cartes ou jeux spéciaux, etc ... puis une fois tout ça fait, si ce sont des tours à destination des magiciens (types tsunamis), ou à destination d'un public lambda. Et une fois indexé tout ça, en particulier si ce sont des tours "pour public lambda", si ce sont des tours de niveau 1, ou 2, les niveaux 1 étant les tours que l'on fera de préférence, ceux qui sont les meilleurs, ceux de niveau 2 étant bons aussi, mais moins d'impact. En gros, comme dans un disque il y a des morc...

https://www.youtube.com/watch?v=_ESWi0WtG0Y Je suis un fan de David Gilmour. Vraiment. Ce guitariste représente pour moi ce que j'aime le plus dans les arts, que ce soit en musique, en origami, en magie, mais aussi en peinture, en photographie, en danse, etc ... Aller au cœur de l'émotion, loin de toute esbroufe, que l'outil (l'instrument, les cartes, le papier, ...) soit juste le prolongement de l'âme. Ne rien avoir à prouver, juste donner ce qu'on a à donner à l'instant T. Gilmour ne joue jamais deux fois la même chose, ça dépend de l'humeur du moment. Mais avec 5 notes il en dit 100 fois plus que les virtuoses qui en sortent 50 à la seconde. Gilmour est le Yoshizawa de la guitare, le René Lavand de la guitare. On est loin du m'as-tu-vu, des paillettes, Gilmour; Yoshizawa, Lavand et d'autres comme eux n'ont rien à prouver, et ne cherchent ou ne cherchaient plus depuis longtemps à prouver quoi que ce soit. Il n'y a aucune volonté...

Ahlala ... Encore une phrase que je n'aime pas beaucoup. Souvent j'entends dire ça à propos d'un tour, l'effet est souvent assez léger, mais le matériel est beau, et donc la magicien est satisfait de son achat. Pourquoi pas, chacun voit l'heure à son clocher. N'empêche que la priorité dans un tour, pour moi, est d'abord le fond, puis après seulement la forme. L'idéal étant d'avoir les deux au top. Et souvent les tours que je vois et pour lesquels on me dit "C'est du beau matériel" ont en réalité plein de points négatifs, à croire que le matériel est là pour racheter le tout. Un tour c'est d'abord un effet, qui doit être bien construit, bien justifié, avec une présentation qui tienne la route. Si ces points là ne sont pas réunis, le matos pourra être beau, le tour ne vaudra quand même pas grand chose. C'est pareil qu'un magicien qui va se déguiser en magicien avec veste à paillettes et tout le barnum, si son numéro...