Psychisme & Maths de Peter Duffie

J'avais travaillé ce tour après l'avoir lu dans la revue Arcane, et l'avais mis de côté après l'avoir présenté une ou deux fois à des amis.
Pour info, le tour avait été décrit à l'origine dans Cards insight de Peter Duffie.
Si le tour m'avait séduit il y a quelques mois, en revenant dessus ces jours-ci j'ai quand même trouvé qu'il avait quelques faiblesses.
L'effet et le suivant : une carte est choisie par le magicien et une par le spectateur, chacun ignorant la valeur de la carte de l'autre. Ces deux cartes sont mises à l'écart, pour y revenir plus tard car elles seront utiles.
Le spectateur coupe un petit paquet de cartes, les compte pour obtenir son "nombre secret", cache le paquet, et regarde dans le reste du jeu la carte se trouvant à la position correspondant à son nombre secret. Ceci est fait alors que le magicien a le dos tourné, évidemment.
Le magicien refait face au spectateur, prend le jeu et dit au spectateur qu'il va faire un test psychique, consistant à montrer les cartes par petits groupes, le spectateur devra regarder si sa carte est dans le groupe et s'il la voit, penser très fort à elle (je cite). S'il ne la voit pas, pas grave. Le magicien montre donc un premier groupe, en tournant la tête pour ne pas voir d'expression sur le visage du spectateur car c'est un test psychique (je cite toujours). Bref, quand il a montre ce groupe de cartes il le remet sous le paquet, puis en montre un autre, et encore un autre.
Après tout cela, le magicien dit qu'il ne sait pas si le spectateur a vu sa carte ou pas mais il (le magicien) n'a rien ressenti ...
Et donc on passe aux deux cartes mises de côté. Le magicien les retourne, dit qu'avec les valeurs on peut les additionner, les multiplier, les soustraire etc ... Là on va tester l'addition et la soustraction.
Le spectateur additionne les valeurs des deux cartes et pose ce nombre de cartes sur la table en pile, puis soustrait les deux valeurs des cartes et pose ce nombre de cartes sur les cartes déjà sur table. Il dit ensuite quelle était sa carte, et oh miracle, c'est la carte du dessus du paquet des cartes comptées.

Bon, c'est clair que la présentation est un peu débile à mon avis.
Déjà les deux cartes qu'on sort, qu'on met de côté et qu'on va justement utiliser à la fin parce que le pseudo test psychique a foiré, c'est pas franchement crédible.
Et puis ce "test psychique", qui va y croire, franchement ?
Et se servir des deux cartes pour faire deux opérations pour arriver à la carte choisie, c'est tiré par les cheveux, en plus le principe addition/soustraction est quand même assez évident !

Donc j'ai supprimé les deux cartes du début. Et d'un.
Le spectateur mélange le jeu, coupe un petit paquet de cartes (moins de 20), le compte et regarde la carte à cette position dans le reste du jeu, comme avant.
Je récupère le jeu et j'étale le jeu en mains, rapidement, en indiquant qu'il ne m'est pas possible de savoir où est la carte du spectateur, quoi que si je comptais le nombre de cartes ça me donnerait une indication. J'en profite pour faire un break au-dessus des deux cartes du dessous, que je passe dessus par double coupe, en disant que par contre si je coupe le jeu plusieurs fois il ne m'est plus possible d'avoir une idée sur l'emplacement de la carte.
La double coupe de deux cartes a pour but déjà de mélanger le paquet aux yeux du spectateur, et d'autre part de faire en sorte que la carte pensée ne soit plus à la même position et donc quand je montrerai les groupes de cartes si le spectateur est observateur il le verra.
Ensuite je fais la procédure comme avant, sauf que je ne parle pas de test psychique, je dis juste que je vais montrer les cartes par petits groupes, à un moment donné le spectateur verra sa carte, et quand il la verra l'image de la carte se formera dans sa tête, et cette image je vais essayer de la capter. Point.
Après avoir montré les trois groupes je dis que j'ai ressenti à un moment donné que le spectateur avait vu sa carte, et que je pense en avoir une bonne idée. Ce n'est donc pas la peine d'aller plus loin.
Je fais alors repasser par double coupe deux cartes du dessus dessous le paquet.
Je donne le jeu au spectateur et je lui demande de le poser sur les cartes qu'il avait cachées.
Je récupère donc un jeu entier. Je dis que je vais remélanger une dernière fois, et je fais un faro out.
A la fin du faro la carte pensée est 10ème à partir de la face du jeu.
Je mets les cartes face en haut vers moi, pour que le spectateur ne puisse pas voir les faces, et je pose les neuf premières une à une faces en bas sur la table.
La dixième carte, celle pensée, je la mets de côté.
Je retourne alors faces en haut les cartes distribuées, je mets le reste du jeu par dessus et je fais un étalement en ruban. Je dis alors "52 possibilités, si j'ai bien trouvé la bonne c'est que vous êtes un bon émetteur et je suis un bon récepteur. Quelle était votre carte ?" Et quand il a répondu je retourne la carte mise à l'écart, c'est la bonne évidemment.

L'incorporation de coupes et mélanges dans ce tour me paraît primordial pour que le tour ne soit pas facilement remontable.
L'avantage du faro est qu'il va positionner la carte du spectateur vers une extrémité du jeu, et de ce fait sa recherche sera rapide.
Il me semble aussi important de laisser penser que le magicien connaît la valeur de la carte dès qu'il a fini de montrer les groupes de cartes. C'est plus fort, à mon avis, que retrouver la carte par un moyen mathématique comme dans la version d'origine.
On peut évidemment sortir la carte directement du jeu mais je préfère faire comme j'ai décrit.

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